AIDES POUR ARRÊTER
En Europe, 29% des individus sont fumeurs. Certains pays d'Europe affichent des taux alarmants de tabagisme : par exemple, 40% des adultes grecs fument régulièrement.Introduction
La fait de fumer et/ou mâcher du tabac est directement lié à 650 000 décès chaque année en Europe, soit environ 14% de tous les décès.
Les patients ont des besoins différents lorsqu’ils tentent d’arrêter totalement la consommation de tabac: certains ont besoin d’un soutien interpersonnel intensif avec la pharmacothérapie alors que d’autres réussissent à arrêter avec un sevrage brutal.
Les symptômes de sevrage physique peuvent être traités par des substituts nicotiniques.
Il existe des médicaments qui peuvent être utilisés en seconde intention lorsque les substituts nicotiniques n’ont pas été efficaces. Il faut cependant s’assurer que les traitements recommandés en première intention ont été utilisés correctement, à dose efficace et suffisamment longtemps. Ces médicaments (bupropion et varénicline) ne doivent être prescrits que dans le respect strict des précautions d’emploi et des contre-indications (patients de moins de 18 ans et femmes allaitantes).
Pour les patients qui ont besoin d’un soutien personnalisé pour arrêter de fumer, il existe des consultations spécialisées dans le sevrage tabagique dans tous les centres hospitaliers.
Sans aide, les études montrent que le taux de fumeurs qui réussissent à cesser de fumer définitivement est compris entre 2-4%.
Pour les fumeurs qui utilisent les services d’arrêt du tabac, associés à la pharmacothérapie, le taux de patients en sevrage tabagique total est de 15 à 20%.
Les services pour arrêter de fumer
Cela Implique des consultations en tête à tête avec un thérapeute entrainé : l’aide par un professionnel de santé est toujours efficace et le sevrage tabagique aura plus de chances de réussir lorsque le fumeur recevra de l’aide. L’entretien motivationnel est une partie intégrante de cette approche centrée sur le patient. Il faut tenir compte des spécificités du patient quant aux stades de changement. Cette prise en charge individuelle inclut habituellement des séances répétées de façon hebdomadaire sur plusieurs semaines. Il a été montré que l’augmentation du nombre et de la durée des séances aboutissait à des résultats plus efficaces.

Prise en charge individuelle
Thérapie de groupe
Soutien téléphonique
Cette ligne téléphonique permet d’obtenir des informations, des messages enregistrés ou des conseils personnalisés. Cette intervention téléphonique est utile pour les fumeurs qui envisagent d’arrêter de fumer et les individus qui viennent d’arrêter de fumer. Cette méthode peut également être très utile pour les personnes qui ne disposent pas du temps ou des ressources nécessaires pour assister à des séances de sevrage tabagique individuelles ou en groupe. Ces services sont également accessibles sur internet (tabac-info-service.fr) et de nombreuses applications dédiées pour smartphone existent également.
Substituts Nicotiniques
Il a été démontré que les traitements nicotiniques de substitution (TNS) étaient bénéfiques pour le servage tabagique à long terme, en doublant presque les taux de réussite que le sevrage simple ou l’utilisation de placebo. Ces TNS sont recommandés en première intention et ils permettent de soulager les symptômes de sevrage, de réduire l’envie de fumer et de prévenir les rechutes.
Il peut s’agir de patchs transdermiques, de gommes à mâcher, de pastilles, d’inhalateurs ou de sprays buccaux. La combinaison d’un patch avec un TNS d’action rapide (gommes, pastilles…) est plus efficace qu’un patch utilisé seul.
Ces traitements ne présentent pas d’effet indésirable grave identifié. Les effets indésirables sont similaires à ceux de la nicotine administrée selon d’autres modes. Ainsi, selon le mode d’administration des TNS, on peut observer des nausées, céphallées, dysgueusies, paresthésies des muqueuses buccales, hypersialorrhée, sécheresse buccale… Ces effets sont réversibles à l’arrêt de la prise du produit.
Avantages et Inconvénients des différents traitements nicotiniques de substitution
Produit | Avantages | Inconvénients |
Patch transcutané | – Faible vitesse d’absorption, mais nicotinémie constante au cours du traitement
– Facile d’utilisation, meilleure observance – Peu cher – Une seule application par jour – effets indésirables limités (quand bien dosé) – Discret |
– Le dosage est peu flexible
– Délivrance lente de nicotine – Le taux de rechute est plus important en utilisant cette NRT – Réaction cutanée peu apparaître : changer le point d’application |
Inhaleur | – Soulage l’addiction psychologique (maintien de la gestuelle)
– Plus efficace que les chewing-gums – Dosage flexible – Absorption rapide de la nicotine |
– Renforce l’addiction psychologique (maintien de la gestuelle)
– Ne peut pas être utilisé discrètement – Peut irriter la bouche et la gorge – Ne peut être utilisé avant de manger/boire car cela réduit son efficacité |
Chewing-gum | – Dosage plus flexible que les patchs
– La mastication des gommes peut apporter un effet coupe-faim – Discret |
– Pour être efficaces, les gommes doivent être préférentiellement sucées en les plaçant dans le vestibule buccal ou sous la langue. Il ne faut pas les mâcher comme un chewing-gum ordinaire.
– Doit être utilisé régulièrement pour maintenir le niveau de nicotine – Ne peut être utilisé avant de manger/boire car cela réduit son efficacité |
Pastilles | – Facile d’utilisation
– Dosage flexible – Délivre plus de nicotine que les chewing-gums |
– Ne doivent pas être mâchés ou avalés
– Hypersalivation, dyspepsie, brûlures gastriques – Ne peut être utilisé avant de manger/boire car cela réduit son efficacité |
Spray buccal | – Dosage flexible
– Plus efficace que les chewing-gums – Absorption rapide de la nicotine au travers de la muqueuse buccale |
– Goût désagréable
– Difficile de parler lorsque le produit est en bouche – Peut irriter la bouche et la gorge – Ne peut être utilisé avant de manger/boire car cela réduit son efficacité – Ne pas inhaler |
Heatherton’s adaptation of the Fagerstrom test of nicotine addiction.

Suggested NRT doseages, adapted from Government of Western Australia Department of Health Guidance
Niveau de dépendance | Dosage Substitut nicotinique | Thérapie combinée |
Elevé | Patchs : 21mg/24h ou 15mg/16h
Inhalateur : 6-12 cartouches/jour Pastille : 4mg toutes les 1-2 heures, à sucer. * Chewing-gum : 4mg toutes les 1-2 heures. Doit être mâché puis « stocké » dans la joue. * |
Patchs : 21mg/24h ou 15mg/16h
ET Pastille/Chewing-gum : 2mg toutes les 1-2 heures** |
Modéré | Patchs : 21mg/24h ou 15mg/16h
Inhalateur : 6-12 cartouches/jour Pastille : 4mg toutes les 1-2 heures, à sucer. * Chewing-gum : 4mg toutes les 1-2 heures. Doit être mâché puis « stocké » dans la joue. * |
Patchs : 21mg/24h ou 15mg/16h
ET Pastille/Chewing-gum : 2mg toutes les 1-2 heures* |
Faible à modéré | Patchs : 14mg/24h ou 10mg/16h
Inhalateur : 6-12 cartouches/jour Pastille : 2mg toutes les 1-2 heures, à sucer. * Chewing-gum : 2mg toutes les 1-2 heures. Doit être mâché puis « stocké » dans la joue. * |
Patchs : 14mg/24h ou 10mg/16h
ET Pastille/Chewing-gum : 2mg toutes les 4-6 heures* |
Faible | Ne requiert pas systématiquement de substitut nicotinique. Cependant, si les symptômes de sevrage sont présents :
Patchs : 7mg/24h ou 5mg/16h Pastille : 2mg toutes les 4-6 heures. * Chewing-gum : 2mg toutes les 4-6 heures. Doit être mâché puis « stocké » dans la joue. * |
* Maximum 20 pastilles sur une période de 24h quand il est utilisé seul.
** Maximum 12 pastilles ou chewing-gums sur une période de 24h dans le cas d’une thérapie combinée
Pharmacothérapie (Varenicline et Buproprion)
Varénicline
Ce médicament bloque les récepteurs nicotiniques dans le cerveau, éliminant les sensations agréables retrouvées habituellement par la consommation d’une cigarette.
Tout médicament peut entraîner des effets secondaires pour l’utilisateur. Ainsi, l’effet secondaire le plus fréquent de la varénicline est l’apparition de nausées, ressenties par 33,5% des utilisateurs. On a également signalé des événements indésirables neuropsychiatriques plus sévères tels que la dépression et les comportements suicidaires, même si peu de publications rapportent ce type d’évènements.
Buproprion
Le bupropion exerce son effet principalement par l’inhibition de la recapture de la dopamine, ce qui atténue les symptômes de sevrage en prolongeant la présence de ce neurotransmetteur dans les vésicules synaptiques neuronales.
Le médicament a été associé à des effets secondaires peu importants tels que nausées, vertiges et vomissements. De façon plus rare, des effets secondaires plus graves ont été rapportés (hallucinations et convulsions) : ainsi, le risque de convulsions rapporté par GlaxoSmithKline (2006) est de 0,1%.
Clondine and Nortriptyline
These have both been shown to be roughly as effective as the first line medications, but have an increased number of side effects in most users.
In isolation, clonidine and nortryptiline have been shown to double quitting success.
Side effects are common in users and include:
- Clonidine: hypotension and drowsiness
- Nortriptyline: sedation, nausea, dry mouth, constipation, and urinary retention.
Le saviez vous?
Chaque année, 3000 non-fumeurs meurent d’un cancer du poumon en rapport avec le tabagisme passif. Plus de 33 000 non-fumeurs meurent de maladies cardiaques liées au tabagisme passif.